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Fabrice Eulry
Fabrice Eulry est un musicien et compositeur français né le 4 septembre 1962 à Carmaux (Tarn). Après ses débuts au piano en 1972, il s'aperçoit rapidement qu'il est davantage un musicien d'oreille que d'écriture. Influencé dès les années 1960 par la musique afro-américaine, sa musique très rythmée, reste cependant très ancrée dans la tradition européenne.
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Biographie
Ses débuts
À partir de 1981, il devient pianiste professionnel, essentiellement soliste. Basé en province (Lille, Grenoble où il fait son premier passage télé remarqué par FR3), puis il part pour La Nouvelle-Orléans en 1988 et 1989 puis ne donne plus de concert pendant un an, se retirant dans le Massif central pour aiguiser son jeu pianistique en tenant compte de ses faiblesses techniques et composer . Il entame à partir de 1990 une carrière à Paris, qui partie de peu, lui vaut une notoriété croissante.
Les années 1990 à Paris
Remarqué en 1987 par des musiciens parisiens comme Carl Schlosser, avec qui il enregistre un premier disque en 1991 qui leur vaut le prix Mainstream de l'académie du jazz, aidé par son éclectisme, qui lui vaut par ailleurs de nombreuses critiques de ses pairs, mais dont il profite pour mettre un pied dans tous les milieux musicaux très fractionnés, du musette aux folklores, en passant par la variété, les clubs de jazz comme Le Petit-journal et les établissements où l'on danse le rock 'n' roll et le swing comme le Slow-club ou Le Caveau
de la Huchette, où les orchestres l'engagent dans un premier temps, et où à partir de 1993 il joue régulièrement pendant des années sous nom, avec son propre orchestre, Fabrice Eulry voit sa réputation se médiatiser.
Il doit ses premiers articles dans la presse musicale à sa manière de jouer très tonale, et sa main gauche qui impressionne les critiques. Là où ils lui reprochent invariablement son « manque de modernité », lui revendique plutôt une « absence de concession à la mode » (laquelle ? celle de Parker ?), considérant modestement sa musique hors du temps (et non pas hors du tempo). Sa réputation est aussi consolidée par des musiciens de premier plan qui lui font confiance : des amoureux de la musique de La Nouvelle-Orléans, Gilbert Leroux, Marc Laferrière , Sidney Bechet Junior (avec qui il enregistre pour M6 au festival de Juan-les-Pins 1994) aux rockers, Joël Daydé, qui l'engage dans son orchestre, et Ricky Norton qui l'invite sur deux albums.
Puis c'est la presse grand public qui est séduite pour des raisons totalement différentes .La télévision l'adopte enfin régulièrement à partir de 1994, notamment dans l'émission Coucou c'est nous, où on le voit jouer à plusieurs reprises notamment avec Big Jay McNeely, un des inventeurs du rock 'n' roll au saxophone [Quoi ?] [réf. nécessaire] .
Tournées internationales et rencontres
À partir de 1996, il commence des tournées au Moyen Orient en Afrique où il emmène son orchestre. C'est l'année où, après plusieurs disques auto-produits, Boogie-follies est le premier album sous son nom qui connaisse une médiatisation et une distribution efficace, et pour lequel il donne un concert à Bobino et d'autres prestations télévisuelles chez Paul Vermuth ou chez Pascal Sevran.
C'est à l'occasion de ce concert à Bobino qu'il rencontre le pianiste italien Cesare Poggi qui l'invite maintes fois pour jouer en Italie.
À partir de 1995, il entame une série de tournées en Suisse grâce au clarinettiste Jacky Milliet et à Enzo Mucci, l'ancien contrebassiste de Memphis Slim et de François Rilhac.
D'autres musiciens lui font confiance pour l'accompagner ou former des duos ou enregistrer des disques: les saxophonistes Jacques Doudelle , ou Gary Wiggins, et surtout Claude Bolling avec lequel il monte un duo qui tourne régulièrement depuis dans les festivals.
En 1997, revenant d'une tournée en république tchèque, il rencontre Eddy Marouani qui le remarque lors d'un concert en piano solo donné dans une petite salle à Paris. L'aspect music-hall burlesque et souvent expressionniste séduit Eddy Marouani qui souhaite le produire. Ce projet traîne trop longtemps pour voir le jour avant la mort de l'imprésario, mais cet encouragement qui a ordonné sa musique en spectacle débouchera sur la collaboration avec Philippe Bouvard qui à cette époque s'occupe de Bobino, où, dès la fin 2000 Fabrice Eulry prépare avec Jean-René Pouilly son nouvel agent, un passage de trois semaines du 15 janvier au 3 février 2002.
Le spectacle Déconcerto pour un seul homme, condensé de son expérience scénique et pianistique, est un succès qui attire 6 000 personnes sur la période (soit un peu plus de 300 par concert) et lui vaut de nombreux articles et émissions télévisuelles avec Thierry Ardisson ou à Des Mots de minuit.
Si le spectacle suscite tout de suite des demandes sur les scènes nationales ou régionales, c'est le Québec qui ressourcera Fabrice Eulry en lui redonnant confiance : à l'opposé du parcours du combattant qu'avait représenté le succès parisien, il passe à Radio Québec à l'émission télévisée « Le choix de Sophie » et décroche une tournée alors qu'il était inconnu au Canada dix jours plus tôt.
Retour à Paris
Un an plus tard, Philippe Bouvard vient revoir son spectacle que Fabrice Eulry donne trois jours à L'Archipel sur les Grands boulevards. Il l'engage pour près de quatre mois à Bobino après quelques conseils de mise en scène. « Déconcerto pour un seul homme » est rebaptisé Fabrice Eulry et son piano fou. Il donne une prestation à l'émission de Michel Drucker Vivement dimanche. Le spectacle fait l'objet de deux DVD dont un tourné à Bobino et devient un spectacle prisé en France pendant plusieurs années. Ayant cessé de jouer dans les clubs en 2000 mais souhaitant garder le contact avec le terrain, il garde le Petit-journal St Michel chaque dernier lundi du mois. Il doit cependant se ménager et a doit restreindre sa présence dans les studios à partir de 2010, après des années fastes et heureuses.
Obsédé par l'idée de servir la musique, toujours partagé entre sa méfiance envers les gros médias qui selon lui « ne prennent pas le temps » et « caricaturent sa musique », et son désir de toucher un large public il se lance dans un pari difficile fin 2005 : jouer pour son public 24 heures sans s'arrêter avec des règles qu'il a voulu fixer lui-même : pas plus de cinq minutes de pause toutes les six heures, pas de drogues, pas de partitions, jamais deux fois le même morceau, pas plus de dix secondes entre chaque morceau... Cet évènement a lieu au Petit-journal Montparnasse, Le Parisien en fait sa première page sur cinq colonnes très illustrées, passionne les journaux télévisés de FR3 et est décrit par comme un record du monde ; la question du Guiness Book est soulevée par Le Parisien : "Reste pour ce pianiste déraisonnable à faire homologuer ce record mondial dans le « Guiness Book ». L'ancien record était de 13 heures, l'actuel, homologué..., est de 103 heures et 8s détenu par le pianiste polonais (qui est aussi auteur et explorateur) Romuald Koperski qui détrôna le pianiste hongrois Charles Brunner qui avait joué 101 heures et 7 minutes sans interruption et qui a joué un concert à guichet fermé au Queen's Hall.
Pour autant le Guinness n'a jamais reçu de l'artiste aucune demande pour homologuer cette performance, que Fabrice Eulry qualifie plutôt de marathon.
À partir de 2008, atteint par la crise économique comme tous les artistes "hors système", Fabrice Eulry, qui a la chance d'être encore médiatisé, se résigne à davantage de mobilité : comme en 2005 il rejoue à Cincinnati et à Newport (Kentucky) au Blues & boogie piano summit 2008 au Faneuil Hall de Boston en 2009 avec la harpiste Isabelle Perrin (harpiste à l'orchestre national de France) et en duo avec l'organiste Rhoda Scott.
Enhardi par ce soutien, il tente un projet illusoire, sans aucune subvention le 10 mars 2010 à la salle Cortot le concerto pour piano en do dièse mineur créant son premier concerto pour piano, accompagné par une trentaine de musiciens.
La salle Cortot d'une capacité de 400 personnes est comble mais aucune retombée ne suit (on le voit à la même époque jouer du rock et du Jacques Brel sur Canal+ avec Catherine Ringer, Iggy Pop et Ayo dans l'émission La musicale, qui feront l'objet de vidéos très regardées sur youtube). Pour autant, emballé par l'expérience symphonique, il réitère à la salle Cortot dès 2011 en ajoutant un deuxième concerto au programme.
Ce concerto basé sur une trame de trois rythmes de boogie, est en réalité un habillage symphonique de son "Mini boogie expiatoire" (boogie-woogie en piano solo durant en réalité une vingtaine de minutes !) qui clôture généralement ses récitals depuis 1993, et qui est connu pour se terminer par un solo de percussions qui démarre sur la caisse piano et se prolonge parfois dans la salle "avec tout ce qu'il trouve sous la main" avant de revenir au piano pour le final.
Videos, Downloads
*Immanuel Kant
Created: 20220316
Updated: 20220320
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